au supermarché, c'est la nouba : « pléthore de cadeaux à gagner sur tirage au sort, une chance sur deux de rentrer chez soi avec une cafetière en plastoc ou autre connerie du genre ». c'est à quelques mots près ça, qu'hurlent les enceintes aux quatre coins du magasin.
dans mon dos, j'entends la ménagère de moins de cinquante ans type demander à un employé « alors, c'est quoi qu'y'a d'bien à gagner à votre jeu ? » et lorsque ce dernier lui apprend que, parmi toute la gnognote proposée, se glisse une télévision numérique, elle me regarde, regarde son mari, et tout deux décident d'un commun accord que vue ma tronche, ils ont le droit de me doubler. je ne dis rien et laisse bobonne poser les bières bon marché de son alcoolique de mari sur le tapis roulant. ça a l'air de la rendre heureuse. surexcitée, elle paie la caissière - qui en plus du ticket de caisse, lui tend le petit carton nécessaire au tirage au sort - et court tenter sa chance à l'entrée du magasin, complètement hystérique.
quand c'est mon tour de payer, je ne peux m'empêcher de lâcher un rire de phoque lorsque j'aperçois que, dans la précipitation, bobonne a oublié sa carte bleue dans la machine.