baillements - des relents de cendards et de latrineshttp://baillements.cowblog.frArchimède... descends ou je te change en humainCowblogfrThu, 01 Dec 2011 15:20:36 +0100180http://baillements.cowblog.fr/la-terre-tourne-c-est-tout-ce-qu-elle-sait-faire-3134666.htmlla terre tourne, c'est tout ce qu'elle sait fairej'avais plein de choses à dire. des trucs un peu moins cons qu'une semi déclaration d'amour qui pue le rosé renversé sur fond d'alain souchon. j'avais des phrases de mamans plein les poches, de celles qu'on n'aime pas entendre mais qu'on écoute. peut être.
j'ai tout fait. des mots fléchés, servi du whisky à des inconnus, ri en éclatant du papier bulle, mais je n'ai rien dit.
c'est dommage. c'est tout c'que ça peut faire.
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http://baillements.cowblog.fr/commentaires-3134666.htmlSun, 04 Sep 2011 01:56:00 +0200http://baillements.cowblog.fr/la-terre-tourne-c-est-tout-ce-qu-elle-sait-faire-3134666.html
http://baillements.cowblog.fr/j-aurai-des-couilles-du-ventre-et-des-poils-3102296.htmlj'aurai des couilles du ventre et des poilsc'était entre laval et rennes. dans un train grande vitesse. un train grande fatigue. les contrôleurs n'apprécient pas les jeunes aux gueules cassées, sans papiers, sans ticket, alors ils passent un coup de fil à un trentenaire dégingandé portant un brassard. le gars, il dit qu'il est pas là pour rigoler, et que s'il trouve permis ou autre document permettant de vérifier notre identité, ça va mal aller. moi, je sors tout de mon sac, essayant tant bien que mal de cacher les petites cartes enfouies dans ma poche secrète. quand il me demande ce que c'est, c'est honteusement que je lui tends des cartons délicatement découpés dans un album d'où est charlie, une semaine auparavant.]]>http://baillements.cowblog.fr/commentaires-3102296.htmlWed, 20 Apr 2011 15:32:00 +0200http://baillements.cowblog.fr/j-aurai-des-couilles-du-ventre-et-des-poils-3102296.htmlhttp://baillements.cowblog.fr/ricco-etait-un-clown-maintenant-pour-l-eternite-3098721.htmlricco était un clown, maintenant pour l'éterniténous sommes le douze novembre, je me retrouve encore à croix de chavaux dans ce grand bâtiment rue clotilde gaillard, mais cette fois, b est là. ça change un peu tout. les gens me paraissent moins cons, et ça ne me dérange plus d'offrir une gorgée de bière au premier quidam ou de rire pour un rien. dans ce qu'ils appellent salle principale, se tient une sorte de réunion où de vieux communistes discutent d'on ne sait quoi. de toute façon, on s'en fout, la priorité, c'est manger. nous ne sommes que cinq à table, peut être six, et très vite, écouter le débat s'avère presque une obligation. moi, je regarde jp, et remarque que sa tête est étonnamment grande comparée à celles qui l'entourent ; ça crève les yeux quand on l'observe de profil. il semble suivre le discours passionné de son voisin avec attention, mais lorsqu'il lève la main pour prendre la parole avec les sourcils froncés du type qui n'est pas d'accord, c'est pour demander : « non mais excuse moi... t'as pas une cigarette steuplait ? »]]>http://baillements.cowblog.fr/commentaires-3098721.htmlWed, 06 Apr 2011 05:27:00 +0200http://baillements.cowblog.fr/ricco-etait-un-clown-maintenant-pour-l-eternite-3098721.htmlhttp://baillements.cowblog.fr/moi-ma-rage-j-la-fous-pas-n-importe-ou-j-en-fais-des-chansons-3097624.htmlmoi ma rage j'la fous pas n'importe où, j'en fais des chansonsc'était un de ces dimanches. de ceux qu'on considère à peine comme un lendemain de samedi tant le sommeil manque. il y avait moi, la faim, Y, et l'envie de ne voir personne. une envie tellement puissante qu'acheter un kebab avec boisson pour sept euros me paraissait, malgré mon découvert, un bon compromis pour éviter de me taper belle famille et huîtres dominicales.
les kebabs du loiret sont comme à paris, à la seule différence qu'on peut se brosser pour avoir de la mayo sur les frites, et qu'ils sont dégueulasses. tout pareil sinon. ]]>
http://baillements.cowblog.fr/commentaires-3097624.htmlFri, 01 Apr 2011 05:32:00 +0200http://baillements.cowblog.fr/moi-ma-rage-j-la-fous-pas-n-importe-ou-j-en-fais-des-chansons-3097624.html
http://baillements.cowblog.fr/nous-ne-mangions-qu-un-jour-sur-deux-3083267.htmlnous ne mangions qu'un jour sur deux]]>http://baillements.cowblog.fr/commentaires-3083267.htmlTue, 01 Feb 2011 17:51:00 +0100http://baillements.cowblog.fr/nous-ne-mangions-qu-un-jour-sur-deux-3083267.htmlhttp://baillements.cowblog.fr/sous-pretexte-que-rien-ne-vous-amuse-vous-croyez-que-tout-le-monde-est-degoute-de-tout-3079564.htmlsous prétexte que rien ne vous amuse, vous croyez que tout le monde est dégoûté de toutlà, sur mon siège de scénic puant la pisse de clébard et le gâteau d'anniversaire, j'écoute jacky sermonner son fils de bientôt trente ans qui, les oreilles rouges de honte, marmonne des « chai pas » d'ado paumé à chaque question un peu débile. « quand est ce que t'arrêtes de fumer ? faut que t'arrêtes de boire, tu crois pas ? tu me fais chier, tu le sais ça ? » « bah chai pas. » je déteste ce genre de situation : me retrouver à l'arrière d'une voiture schlinguant le patricide, à serrer le cul pour pas qu'il trempe dans l'urine, je déteste ça.
après, je comprends qu'on puisse en vouloir à son fils d'avoir été ivre mort devant famille et amis. bourré à s'en péter la gueule avec un môme dans les bras. le môme de sa propre soeur même. mais que les yeux de jacky me fixent dans le rétroviseur et me balancent un « tu trouves pas ça minable toi ? », ça, je comprends pas.
ce soir là, jacky a soufflé ses soixante bougies l'air amer, le nez humide, et quand il s'est mis à me raconter sa vie, celle qu'on trouve un peu moche après deux trois verres de trop,  j'ai trouvé ça minable.
 
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http://baillements.cowblog.fr/commentaires-3079564.htmlWed, 19 Jan 2011 18:35:00 +0100http://baillements.cowblog.fr/sous-pretexte-que-rien-ne-vous-amuse-vous-croyez-que-tout-le-monde-est-degoute-de-tout-3079564.html
http://baillements.cowblog.fr/succube-a-la-retraite-3075471.htmlsuccube à la retraiteon le sait depuis longtemps, les vigiles du batofar cultivent une haine poussée à l'extrême envers ces hippies pacifistes qui, puant la bière vide et le soja, négocient pendant trois plombes l'entrée de leur pote gisant ivre mort sur le pavé. sobre et dépourvue de tout tissu de chanvre, mon entrée se fait sans encombre, et sur la terrasse, je rencontre cette fille, maéva, avec qui on me confond sans arrêt, et sans raison. je n'ai jamais vraiment compris cette confusion. du moins jusqu'à ce soir : elle est la réplique exacte de la petite fille que j'étais à quatre ans. quatre ans, c'est la période lors de laquelle mes moufles étaient encore reliées aux manches de mon anorak par de minces cordons de laine bleu marine. c'est la période de mes bottes en caoutchouc, de mes pantalons en velours côtelés bicolores et autres conneries, du style, chapelet dérobé à une camarade, ou bonnet plein de poux. émue, je ne peux m'empêcher de payer une roteuse à l'enfant que j'étais qui, appréciant le geste, m'en paye une en retour. et ainsi de suite.
à l'aube, complètement fauchée, je décide de quitter lutèce et ses bateaux pourris qui ne sont bons qu'à bouffer le fric des honnêtes alcooliques, et m'enterre dans une bourgade du loiret où boire l'apéro se fait toutes les trois heures, et où ma presque belle famille qui me connaît depuis moins de vingt-quatre heures se permet de faire des blagues de cul devant moi. des blagues qui ne peuvent de toute façon pas se faire devant quelqu'un d'autre, puisque le cul en question, c'est le mien.

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http://baillements.cowblog.fr/commentaires-3075471.htmlThu, 06 Jan 2011 02:08:00 +0100http://baillements.cowblog.fr/succube-a-la-retraite-3075471.html
http://baillements.cowblog.fr/c-est-lui-ou-moi-seigneur-3062163.htmlc'est lui ou moi seigneurce dimanche matin, au réveil, ce ne sont pas les concerts de pituite qui m'emmerdent. ce ne sont pas non plus les hésitations entre pourparlers et offensives, ni les zigotos qui me demandent toutes les cinq minutes si je veux un petit caoua ; non ça, ça me laisse de marbre. après, se retrouver dans un squat où pour se barrer, il faut attendre quatorze heures parce que tu vois « on sait jamais ce qu'il peut se passer, les mecs d'hier peuvent revenir alors faut sortir en groupe » déjà, ça, c'est chiant ; mais être persuadée de mentir en répétant à guillaume « non chu pas amoureuse », pour ensuite réaliser qu'il n'y a rien de plus vrai que cette affirmation, ça rend vite un dimanche matin insupportable.
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http://baillements.cowblog.fr/commentaires-3062163.htmlMon, 22 Nov 2010 21:18:00 +0100http://baillements.cowblog.fr/c-est-lui-ou-moi-seigneur-3062163.html
http://baillements.cowblog.fr/ah-c-qu-on-en-a-mange-de-la-vache-enragee-3056253.htmlah c'qu'on en a mangé, de la vache enragéeau supermarché, c'est la nouba : « pléthore de cadeaux à gagner sur tirage au sort, une chance sur deux de rentrer chez soi avec une cafetière en plastoc ou autre connerie du genre ». c'est à quelques mots près ça, qu'hurlent les enceintes aux quatre coins du magasin.
dans mon dos, j'entends la ménagère de moins de cinquante ans type demander à un employé « alors, c'est quoi qu'y'a d'bien à gagner à votre jeu ? » et lorsque ce dernier lui apprend que, parmi toute la gnognote proposée, se glisse une télévision numérique, elle me regarde, regarde son mari, et tout deux décident d'un commun accord que vue ma tronche, ils ont le droit de me doubler. je ne dis rien et laisse bobonne poser les bières bon marché de son alcoolique de mari sur le tapis roulant. ça a l'air de la rendre heureuse. surexcitée, elle paie la caissière - qui en plus du ticket de caisse, lui tend le petit carton nécessaire au tirage au sort - et court tenter sa chance à l'entrée du magasin, complètement hystérique.
quand c'est mon tour de payer, je ne peux m'empêcher de lâcher un rire de phoque lorsque j'aperçois que, dans la précipitation, bobonne a oublié sa carte bleue dans la machine.
 

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http://baillements.cowblog.fr/commentaires-3056253.htmlSat, 06 Nov 2010 21:11:00 +0100http://baillements.cowblog.fr/ah-c-qu-on-en-a-mange-de-la-vache-enragee-3056253.html
http://baillements.cowblog.fr/poils-aux-dents-3055107.htmlpoils aux dentsquand maman est tombée, j'ai eu le réflexe un peu idiot de lui poser ces questions qu'elle-même avait posées dix sept ans auparavant à un type qui s'était viandé sous nos yeux. foutu verglas. des questions qui dans la plupart des cas, installent de suite une complicité, du style « vous avez des enfants vous aussi ? combien ?  quel âge ? ». le genre de questions rassurantes auxquelles vous répondez volontiers ; pas de « vous faîtes quoi comme boulot ? » ou autre, car maman se doutait bien que la raison pour laquelle ce pauvre zigue gisait ainsi à terre était justement qu'il n'avait pas voulu y arriver en retard, au boulot. elle s'en doutait parce qu'elle aussi était à la bourre ce matin-là, et qu'elle aussi avait voulu courir telle une biche en danger pour avoir son train. fort heureusement pour elle, moi, me presser et tomber, c'était pas trop mon truc à l'époque.
maman a donc enchaîné toutes sortes de questions susceptibles de faire oublier au quidam qu'il était en train d'attendre les pompiers, la tête sur les genoux d'une inconnue, le cul dans la glace, et étant donné le sourire de bambin qu'il nous a adressé en disparaissant dans le camion rouge, la technique est infaillible. in-fail-li-ble, alors quand maman est tombée, c'est tout naturellement que j'ai reproduit ce que mes yeux de môme avaient vu ce jour-là :
- t'as des enfants ?
- oui
- combien ?
- euh, avec le chien, ça fait trois.
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http://baillements.cowblog.fr/commentaires-3055107.htmlWed, 03 Nov 2010 04:28:00 +0100http://baillements.cowblog.fr/poils-aux-dents-3055107.html