il dit que cette façon que j'ai de cracher mes glaires dans ses chiottes, en tortillant mon cul taille quarante dans une culotte taille quarante huit en lycra, c'est le comble du sexy. il est comme ces gens là, ceux qui trouvent que ma vulgarité congénitale fait de moi la gonzesse la plus féminine qui soit. on a brièvement parlé du mot, imposteur, et, étant encore alcoolisée, j'ai discutaillé sur le fait complètement injuste que ce mot ne possède justement pas de féminin. il a répondu, c'est peut être parce que l'imposture est un truc typiquement masculin. j'avais mille choses - certes aussi stupides les unes que les autres - à rétorquer, mais moi, un type qui ponctue ses phrases par un sourire malicieux, ça me donne envie de tousser grassement la tête dans la cuvette.
dans le métro, y'avait un pauvre qui hurlait aux néons : j'étais à l'hôpital hier, mais là bas, je pouvais pas boire à ma soif, alors je me suis barré. il nous a zieuté ma gueule de bois et moi, et a gueulé, demain, moi je vais à invalides. j'ai alors demandé, invalides de quoi. il a ri comme si j'étais une blague, puis il a répété très sérieusement, demain, je vais à invalides pour voir sarkozy. puis en hurlant, mais attention, j'y vais pas avec mon bonnet. c'est à ce moment précis que j'ai sombré dans l'hilarité la plus totale.
dans le métro, y'avait un pauvre qui hurlait aux néons : j'étais à l'hôpital hier, mais là bas, je pouvais pas boire à ma soif, alors je me suis barré. il nous a zieuté ma gueule de bois et moi, et a gueulé, demain, moi je vais à invalides. j'ai alors demandé, invalides de quoi. il a ri comme si j'étais une blague, puis il a répété très sérieusement, demain, je vais à invalides pour voir sarkozy. puis en hurlant, mais attention, j'y vais pas avec mon bonnet. c'est à ce moment précis que j'ai sombré dans l'hilarité la plus totale.